🔥 Le feu, ce n’est pas qu’une passion. C’est mon quotidien.

🪓 Un parcours forgé dans le bois, le feu… et l’envie de faire mieux

Le feu a toujours été là.

Les bivouacs avec mon père. Les petits barbecues en fonte posés à même le sol. La saucisse sur un pic. Le croustillant. Le calme autour des braises. Pas besoin d’en faire trop : c’était simple, vrai… et ça m’a marqué.

Je viens d’une lignée ancrée dans le réel, le concret. Mes arrière-grands-parents étaient fermiers. Mon père, entrepreneur. C’est sans doute là que j’ai hérité du goût d’entreprendre et de construire.

À 15 ans, il transforme la maison familiale en restaurant, pour soutenir le projet de ma sœur. Je plonge dedans. Service, cuisine, rythme. C’est là que je commence vraiment à bosser.

Mais c’est plus tard, quand je deviens artisan menuisier, que le feu revient comme une évidence. Dans mon atelier, je cuisine sur le poêle à bois. Des tajines qui mijotent pendant que je travaille. C’est là que le feu devient instinct, repère, outil.

À 20 ans, je construis mon premier barbecue. Je commence à m’immerger dans les techniques. À expérimenter. À chercher. Et mon attrait pour la cuisson à la braise ne fait que grandir.

Assez pour me pousser à reprendre des études et devenir chef restaurateur-traiteur diplômé. Parce que je voulais plus qu’aimer le feu : je voulais le maîtriser, et le transmettre avec légitimité.

De là, je commence à me former, à enseigner. Je deviens professeur puis chef d’atelier, sans jamais m’éloigner de ce qui me porte : la cuisson au feu.

Je fonde ensuite ma première école de barbecue en Belgique, dans un pays où le barbecue est souvent plus technique qu’on ne le pense. Je m’inspire des techniques de fumage flamand, de la gastronomie française, de la technicité belge — solide, précise, souvent méconnue — et plus largement des cultures du feu venues du monde entier.

À un moment, j’ai envisagé de partir au Québec. Un pays où la cuisine au feu, même dans des conditions extrêmes, fait partie de la culture. Mais au final, c’est le Portugal qui m’a appelé. Une terre de churrasco, de braise quotidienne, d’authenticité. C’est là, dans la montagne portugaise, que j’ai installé mon espace de travail. Mais je ne reste jamais longtemps au même endroit : Je me déplace chaque mois à travers l’Europe — Belgique, France, Espagne, Portugal — pour former, accompagner, transmettre ou cuisiner.

Du kamado à l’offset, du pellet au brasero, je maîtrise tous les outils du feu. Et je continue à me former : sur les techniques bien sûr, mais aussi sur la communication digitale, pour rendre ce savoir visible, structuré, utile.